© Bibracte, Antoine Maillier, n° 101842
Un laboratoire de la transition écologique

L'agriculture durable

L’accompagnement des acteurs de l'agriculture vers des modes d’exploitation durables, notamment en vue de préserver la qualité paysagère du territoire, est aujourd’hui au cœur de la démarche Grand Site de France. 

La déprise agricole persistante, qui risque de s’amplifier avec la remise en cause du système de production ultra-dominant de l’élevage de vaches allaitantes, est l’une des principales menaces sur la qualité paysagère du territoire. Soutenir une agriculture durable et soucieuse des paysages et de la biodiversité est une priorité de la démarche du Grand Site de France Bibracte – Morvan des Sommets.

© Bibracte, Antoine Maillier, n° 70807

Des enjeux agricoles prioritaires

Un modèle traditionnel essoufflé

L’essoufflement du modèle agricole de production de « veaux maigres » dont la faible valeur ajoutée implique des exploitations très vastes et difficiles à transmettre, la rétraction du marché de la viande et les impacts du changement climatique sur la ressource en eau qui entraînent une baisse de la production de fourrage nécessaires pour l’élevage intensif constituent les principales menaces du système agricole et impactent à court terme le paysage. 
À cela s’ajoute l’enjeu fort de la préservation de la biodiversité des prairies d’altitude, déjà identifié parmi les mesures de la Charte 2020-2035 du Parc naturel régional du Morvan. Soutenir une agriculture durable et soucieuse des paysages et de la biodiversité est donc l’une des principales priorités de la démarche du label.

© Ninon Bonzom

Les actions en soutien d’une agriculture durable

Le souci des paysages et de la biodiversité

Depuis 2018, la création à l’échelle du Parc naturel régional du Morvan d’un groupe de travail sur l’installation agricole incluant différents partenaires tels que les Chambres d’agriculture, les SAFER et Terre de Liens, a permis d’aborder les questions liées à l’accompagnement des exploitants en fin de carrière et des candidats à la reprise sur le territoire du label. Dans la continuité de ces actions, la présence permanente depuis 2021 au sein de l’équipe du Grand Site de France Bibracte – Morvan des Sommets d’une personne à l’écoute du milieu agricole et de ses difficultés permet d’assurer un relais des organisations de la filière sur le territoire. Cet appui-conseil concerne principalement les problématiques en lien avec l’identification des terrains à reprendre mais aussi des logements, l’assistance dans la mise en place d’un modèle économique, la mise en rapport avec les acteurs économiques du territoire, notamment pour les projets d’installation en filière courte ou en connexion avec l’économie touristique, etc. 
 

© Bibracte

Le groupe de travail Agriculture en 2022 lors des 16e Entretiens de Bibracte-Morvan Dans les près ! consacrés à la question agricole.

L’animation d'un groupe de travail

Créer des opportunités d'échange et de rencontre

L’animation d'un groupe de travail sur les questions agricoles émanant des acteurs locaux, à l’instar du groupe Pâtur’Ajuste, du groupe de candidats à une expérimentation de valorisation du bois des haies sous la forme de litière ou du groupe de travail sur le GIEE du Grand Site permet d’aborder ces différents enjeux techniques tout en créant des opportunités de rencontre au sein de la communauté paysanne du territoire.

© Bibracte, Antoine Maillier, n° 112462

Un Groupement d'intérêt économique et Environnemental

Un label exigeant

Depuis 2022, des travaux sont en cours en vue de la labellisation d’un Groupement d'intérêt économique et Environnemental (GIEE) sur le territoire du Grand Site. Ce label, décerné par le ministère de l’Agriculture, distingue des collectifs d’agriculteurs autour d’un projet répondant à l’exigence de triple performance économique, environnementale et sociale de l’agroécologie. À ce jour, une vingtaine d’exploitants en agriculture conventionnelle ou écologique se réunissent de manière régulière au sein d’un groupe de travail autour de thématiques telles que l’organisation de réseaux d’entraide ou la rationalisation et la mutualisation des moyens (matériels partagés et adaptés aux conditions de montagne, mise en cohérence des terrains des exploitations, qui sont le plus souvent éclatées en parcelles très dispersées, etc.). 
 

Un laboratoire de la transition écologique

L’expérimentation forestière

Un laboratoire de la transition écologique

La gestion de la ressource en eau